François, Alfred, Gustave et les autres

François, Alfred, Gustave et les autres

Le danger majeur de l'essai littéraire est de s'apparenter à la taxidermie. Loin des trophées ternes et figés, Jacques Perret nous fait visiter son ranch. Là, les écrivains, comme des bêtes, renâclent, brament, pleurent et chient tout leur soûl : Rabelais s'en met partout, Vigny est roide et piaffant, Balzac, bestial et finaud, matoisement balourd. Puis ce sont un Dumas démoucheté, un Flaubert bouchonné, et encore Poe, Barbey, Renard, Vialatte, London. Voilà, tout ce monde est atrocement vivant. Perret nous les sort, les ferre, les selle et les fait trotter sous nos yeux, dans nos têtes, en une parade à mi-chemin entre le commentaire et la dégustation amicale. Et c'est la seule critique viable : celle d'un écrivain décrivant amoureusement d'autres écrivains.

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